Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Je vous ai mentis.

 

L'autre jour, je vous avais dit que j'avais jeté ma montre. Il n'en est rien.

Je confonds parfois ce que je voudrais avec ce qui est.

Non seulement je ne m'en suis pas débarrassé, mais, ne peux m'en passer.

Le jour, la nuit, je la consulte.

C’est ma chiromancienne, me prédit avec exactitude l'heure qu'il est et par extension l'heure qui sera. D'une fiabilité que seule sa batterie altère tous les 2 ans, en moyenne. Ne me demandez pas à quelle heure jamais elle ne me prévient.

Qu'à cela ne tienne, mon téléphone qui fait tout, sauf la cuisine, prend le relais.

C'est lui aussi qui, la nuit me dit.

- Il est 2 heures, le jour est levé.

Je le vois bien que le jour est levé, c'est lui qui m'a réveillé.

A moins que ce ne soit ma prostate, beaucoup plus irrégulière que ma montre.

Elle me réveille toute fois, avec efficacité deux ou trois fois par nuit sans jamais me donner l'heure.

A chaque fois je consulte, quelle heure est-il ? Comme si cela avait quelque importance ! Qu'il soit une heure ou quatre, il me faudra lever.

Ainsi, je peux vous dire qu'à cinq heures arrive l'Hurtigruten, qu'il repart une heure après, lorsque je me lève.

A 9 H 40, arrive le ferry d'Alta, la journée est découpée d'arrivées et de départs des quatre ferrys d'Hammerfest. Heureusement qu'il n'y a pas de train au Nord de la Norvège, sinon, vous auriez eu droit à l'énumération complète et détaillée.

Je vous ai mentis et me rends compte de l'esclavage dans lequel elle me tient.

Je ne sais à quel jour je vis, mais, sais toujours l'heure qu'il est.

Il me faudrait passer par-dessus bord la cause de ma servitude.

J'y suis tellement assujetti que je ne le puis.

Prisonnier volontaire, captif de la petite aiguille, dépendant de la trotteuse.

Ainsi va ma vie rythmée par les minutes et les heures.

Le temps passe et n'y peux faire l'impasse.

 

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article